Ce dimanche 27 septembre 2015 à vécu l’ouverture du pont de saint-nazaire au piétons pour fêter les 40 ans du pont.
Je suis mal réveillé avec un mal de crane, mais je tente de suivre l’événement sur twitter avec le hashtags #tslp ( Tous sur le pont ).
Mille inscrits au départ de la course à pieds, avec une estimation à 5000 passants.
Je retweet quelques messages et je suis rapidement alerté par quelques tweets à propos d’une surprise « coloré » à midi, je décide finalement de dégainer mon trépied et mon appareil. Apres quelques minutes de vélo, je me retrouve au plus haut point de la base sous-marine.
La vue est belle, presque panoramique, un peu limité par le plus grand paquebot du monde encore en construction. Pas bien grave cela dit.
Il n’y a pas grand monde à déranger par mon installation, j’en suis presque étonné. Apres quelques instant passé à installer mon matériel, je me rend compte que peut-être aurais-je été mieux placé en face, sur la terrasse panoramique, au dessus du sous-marin l’Espadon …
Tant pis, … , d’ailleurs avec mon objectif 16-55 et à cette distance, je ne suis pas certain d’améliorer ma prise de vue. De toute façons je ne pense pas avoir le temps de tout ranger faire le déplacement et tout re-installer …
Quelques instants de patiences, le vent commence à se lever, nous sommes sans savoir si moi — et mes nouveaux compagnons spectateurs — devons attendre un éventuel signal, ou un quelconque indice du top départ.
C’est prévu pour midi, un sage me répond « midi-trois », forcement je ne suis pas certain d’être synchrone avec celui qui lancera le spectacle. une minute d’écart ? peut-être deux ? cinq ?
Je doute de plus en plus de pouvoir saisir quelque chose avec détails. Je décide finalement de Filmer la scene et de voir ce que je pourrais en tirer.
J’appuis sur le bouton, « Onze heure cinquante neuf » dit-je, le sage me répond avec un sourire: « moi j’ai midi-un » …
Deception. Mais en fait une deception plus ou moins attendu.
A peine observe t-on un nuage de poussière au milieu du pont.
Au fond de moi, je savais que je n’aurais pas les plus belles images, mais je m’attendais tout de même à quelque chose de plus important.
Surtout quelque chose sur toute la longueur du pont …
Petite déception sur finalement un non-evenement, tout ce foin sur une surprise qui finalement ne se voit pas.
Je vois sur Twitter des images qui me rassurent, visiblement sur le pont l’effet est là et c’est bien sûr du plus bel effet.
Partout des petits nuages aux couleurs vives !
#TSLP pic.twitter.com/IH9n8pYKeQ
— bernard nathalie (@bernardnathalie) September 27, 2015
Entre temps, les estimations des journalistes passent de 5000 à 40 000 personnes présentes sur le pont. Je découvre plus loin sur le compte @loireatlantique une estimation entre 40k et 50k personnes.
Entre 40 000 et 50 000 personnes pour fêter l'anniversaire du géant de #saintnazaire !!! #TSLP
— Loire-Atlantique (@loireatlantique) September 27, 2015
C’est impressionnant, et de mon point de vue, je vois bien, ou plutôt je devine les innombrables formes présentes sur le pont.
C’est décidé, je vais tenter de rejoindre le pont. C’est avec un simple café dans l’estomac que je part à l’aventure, il est midi passé et je remonte sur mon vélo pour pédaler au plus près de l’évennement.
Le vent me fait face, je commence à fatiguer, l’heure passe … déjà midi’ 35, vais-je y arriver ?
Je me rapproche, plus je me rapproche plus la circulation se densifie, visiblement il y’a déjà du monde qui quitte le lieu.
Les gens ne font pas attention, et sont limite dangereux … j’ai dit « limite » ?
Entre le premier qui sort de sa place tel un pilote de course prenant son départ, un deuxième change de directions sans son clignotant et un autre qui avance par à-coup …
Je suis aux aguets et prie pour que mes freins ne lâchent pas à chaque fois que je dois piler sur place ou éviter un obstacle. Il faut rester concentrer, La loi de Murphy me guette …
Je relativise, finalement il y aura moins de monde sur le pont, c’est pas bien grave et ça permettra surement d’optimiser mon shooting et de mieux profiter de la vue. C’est oublier le chiffre annoncé de participant !
A peine arrivé sur place que se dessine un flot continu de personnes de tout horizons. J’entend parler différentes langues autours de moi.
Je sens la bonne humeur et la joie sortir de cette foule.
la vue se dégage après un premier groupe et j’arrive enfin aux portes de ce fameux pont.
Je ne sais pas quelle expression avoir devant ce spectacle.
Une foule à perdre de vue.
Finalement, 40 000 personnes présentes, ce nombre ne me parait pas exagéré.
On m’appelle, je me retourne vers Rodrigue.
Du magenta, du cyan et du jaune sur son visage et ses vêtements, visiblement satisfait par cette experience : « ouais c’est sympa, mais j’y vois plus rien ! ».
Pendant que nous discutons je remarque une jeune demoiselle avec l’arme du crime dans ses mains, comme lorsque l’on garde un objet souvenir.
Un peu plus loin, la foule semble se regrouper, l’effet de groupe : certains s’approche en courant, que se passe-t-il ?
Les passants s’empressent de réceptionner la livraison de sac remplit de goodies.
Trop de monde, et moi muni de mon vélo je ne veux pas gêner et risquer de blesser quelqu’un.
Je decide de passer mon chemin, je ne saurais pas ce que contiennent ces sacs cadeaux.
Les sourires sont contagieux, visiblement tout le monde est heureux d’être présent, je le suis également et retourne volontiers quelques sourires et regards amusés.
De nouveau, je fais l’heureux constat que personne n’est oublié, se sont des sonorités allemandes que je pense entendre dans un coin, de l’autre oreille je ne saurais reconnaitre s’il s’agit d’espagnol, de portugais.
Des enfants marchent aux cotés de leurs familles. Des drapeaux bretons flottent un peu plus loins et j’entend se rapprocher des percutions. Je croise des personnes âgées et même quelques personnes en fauteuil roulants.
Je ne sais quoi shooter, trop de choses autours de moi, où se placer, quels détails valoriser, je sais que je suis un jeune photographe et je ne veux pas me précipiter et n’avoir rien d’exploitable.
Les choses vont vites et les potentielles compositions sont perdus, trop tard, mauvais endroit, la personne à bougé, les distractions sont légions …
Et puis un rappel : participer sur le hashtag #tslp …
Je continue la marche, à contresens de la foule, à plusieurs reprises quelques trous me font penser que le nombre de passant diminue, mais ce n’est qu’une illusion, il suffit de tourner le regard pour s’en rendre compte.
C’est l’occasion pour tenter quelques clichés des environs, de profiter du moment pour se poser un peu partout et d’admirer la vue.
Arrivé vers le tablier central les agents bloquent le passage : « non monsieur il faut faire demi-tour, il faut quitter le pont avant la ré-ouverture aux automobiles ».
Il est presque 13h30, la foule commence à se disperser mais il reste encore du monde sur le pont.
C’est l’endroit ou chacun reste quelques instant admirer le paysage et profiter des atouts de cette position.
la hauteur permet à un Radio-amateur de pouvoir jouer librement avec son talkie.
Puis vient le moment du départ, certains emprunteront les navettes mises à disposition toutes les 20 minutes, d’autres continueront leur marches … à pieds.
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